Dans le cadre de l’émission Bom Dia Ministro, Tereza Campello, Ministre du développement social et de la lutte contre faim, a répondu aux questions de journalistes des quatre coins du pays sur les nouveaux montants qui seront versés aux bénéficiaires du programme de transferts monétaires.

Brasilia, 9 mai 2014 – Le relèvement de 10 % des seuils de pauvreté et d’extrême pauvreté se fonde sur l’indicateur utilisé par l’Organisation des Nations Unies dans le cadre des objectifs du Millénaire pour le développement de 1,25 dollar par jour par personne, un chiffre ajusté en fonction des parités de pouvoir d’achat. Selon Tereza Campello, Ministre du développement social et de la lutte contre la faim, qui s’est exprimée le vendredi 9 mai lors de l’émission Bom Dia Ministro, « il s’agit du minimum auquel ont droit les Brésiliens. Pour nous, il est inacceptable que l’on doive se contenter de moins ».

Les allocations des bénéficiaires du programme Bolsa Familia augmenteront à compter de juin, conformément au calendrier des versements (lesquels sont toujours effectués au cours des 10 derniers jours du mois).

Au Brésil, le seuil d’extrême pauvreté est passé de 70 à 77 réaux. La prestation variable versée aux femmes enceintes ou allaitantes, aux enfants et aux adolescents jusqu’à l’âge de 15 ans progresse quant à elle de 32 à 35 réaux, dans la limite de 175 réaux par mois et par famille. Le montant alloué aux adolescents jusqu’à l’âge de 17 ans passe de 38 à 42 réaux par mois, dans la limite de 84 réaux par famille. «?Le programme Bolsa Familia a pour vocation de compléter les revenus des familles, de contribuer à l’alimentation des enfants et à l’achat de fournitures scolaires ainsi que de vêtements?», a rappelé la ministre.

Elle a indiqué que le montant des allocations versées avait été relevé à six reprises au cours de la présidence de Dilma Rousseff. «?Dès que ce gouvernement est arrivé au pouvoir, les allocations ont été augmentées de 45 % pour les ménages avec enfants. Le nombre d’enfants éligibles est également passé de trois à cinq. En outre, nous avons fixé un seuil d’extrême pauvreté et augmenté les montants perçus par les familles très pauvres avec enfants pour qu’elles reçoivent au minimum 70 réaux par personne.?» Tereza Campello a également rappelé que ce complément à l’allocation de base avait par la suite été étendu aux familles ayant des enfants de 7 à 15 ans, puis à l’ensemble des bénéficiaires du programme.

Lorsqu’on lui a demandé si ces hausses étaient motivées par des considérations politiques, en cette année électorale, la ministre a répliqué : «?S’il y a un programme qui n’obéit à aucune visée électoraliste, c’est bien le programme Bolsa Familia. Il a été créé en 2003, qui n’était pas une année électorale, et depuis trois ans et demi que la Présidente Dilma Rousseff est au pouvoir, nous avons procédé à six augmentations. Ce que nous ne pouvons pas tolérer, c’est que les plus démunis soient victimes de discriminations pour la simple raison que 2014 est une année électorale. Nous poursuivrons les efforts entrepris il y a 11 ans?».

Tereza Campello a également répondu aux questions de journalistes des quatre coins du pays sur les préjugés entourant le programme Bolsa Familia depuis sa création, comme l’idée selon laquelle ces allocations encourageraient la paresse. «?Les gens pensent que les bénéficiaires du programme Bolsa Familia ne travaillent pas. Si c’est en effet le cas pour la plupart des bénéficiaires, c’est parce qu’ils ont moins de 18 ans et qu’ils vont à l’école, conformément à ce que l’on attend d’eux. S’agissant des adultes, 75 % d’entre eux travaillent.?»

La ministre a ajouté que le Gouvernement fédéral investissait dans la formation professionnelle des plus pauvres. «?Nous nous sommes engagés à offrir une formation professionnelle à ceux qui en ont le plus besoin. Dans le cadre du programme Brésil sans misère mis en œuvre par le PRONATEC (Programme national d’accès à l’enseignement technique et à l’emploi), la Présidente Dilma Rousseff s’est engagée à donner accès à la formation à plus d’un million de personnes à faible revenu. En mars, le nombre de personnes démunies participant à ce programme a passé la barre du million. Outre leur pauvreté, celles-ci pâtissent en effet d’un faible niveau d’instruction. Les chiffres montrent clairement que ces personnes ne sont pas paresseuses et qu’elles veulent améliorer leurs conditions de vie.?»

Elle a souligné que le programme Bolsa Familia avait un impact économique positif, car «?chaque réal investi dans le programme en rapporte 1,78 en termes de PIB?». L’un des principaux mérites du programme, selon Tereza Campello, est que les enfants ne meurent plus de faim et qu’ils sont scolarisés. «?À moyen terme, il s’agit d’un atout inestimable pour le pays. D’ici 10 ans, une grande partie de la population adulte ne sera plus illettrée ou dépourvue d’instruction. Notre pays aura changé.?» Le programme Bolsa Familia complète les revenus de 14,1 millions de ménages à travers le pays et aide 36 millions de Brésiliens à se maintenir au-dessus du seuil de pauvreté.

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Source : Bureau de la communication/MDS