L’atelier technique parrainé par l’Initiative WWP a été l’occasion de mettre en commun diverses expériences en matière d’études longitudinales relatives aux politiques sociales 

BRASILIA, 16 mars 2016 – L’analyse des données met en évidence la mise au point d’indicateurs au fil du temps (tels que l’indicateur de pauvreté) et contribue à l’analyse des politiques sociales. «? Les études longitudinales permettent de connaître la situation des personnes ou des familles à un moment donné ou leur évolution au fil du temps. Elles nous aident à comprendre les changements sociaux ?», indique Glenda Mezarobba, directrice de la coopération institutionnelle au Conseil national du développement scientifique et technologique (CNPq).

Dans cette perspective, un groupe d’experts britanniques a rencontré des chercheurs de plusieurs universités et instituts de recherche brésiliens pour leur faire part des enseignements tirés de 40 années d’expérience du Royaume-Uni dans le domaine de la collecte de données et sur ce type d’étude. Cette rencontre s’est déroulée les 7 et 8 mars à Brasilia. Elle a réuni 30 experts spécialisés dans la recherche, les politiques publiques et le développement.

Les experts brésiliens et britanniques partagent leurs expériences et leurs connaissances en matière d’études longitudinales lors d’un atelier technique organisé à Brasilia. Photo : Marianna Rios/Initiative WWP

Les experts brésiliens et britanniques partagent leurs expériences et leurs connaissances en matière d’études longitudinales lors d’un atelier technique organisé à Brasilia. Photo : Marianna Rios/Initiative WWP

L’atelier «?Études longitudinales et leurs applications en matière de politiques sociales?» fut l’occasion pour les experts des deux pays de mettre en commun des données d’expérience, d’échanger des considérations sur les sources de données et de déterminer des axes potentiels de recherche et de collaboration interdisciplinaire.

Durant ces deux journées, les experts des institutions brésiliennes participant à cet atelier (telles que l’Institut brésilien de géographie et de statistiques (IBGE), l’École nationale des sciences statistiques (ENCE/IBGE), l’université de Sao Paulo (USP), l’université fédérale de Bahia (UFBA), l’université fédérale de Minas Gerais (UFMG), l’université d’État de Rio de Janeiro (UERJ), l’université fédérale de Rio de Janeiro (UFRJ) et la fondation Oswaldo Cruz (FioCruz)) et d’institutions d’autres pays comme l’université d’Oxford et le Consortium d’enrichissement des ressources dans le domaine des études de cohorte et des études longitudinales (COHORT) ont livré plusieurs présentations.

Ces dernières abordaient notamment la question des innovations dans ce domaine, comme les nouvelles techniques pour améliorer la collecte de données, ainsi que des sujets complexes tels que les objectifs de développement durable (ODD) ou l’évaluation de la pauvreté multidimensionnelle.

«?Cet atelier a joué un rôle très utile dans l’analyse des résultats des programmes mis en place dans le domaine des sciences sociales, de la santé et de l’éducation et ce, pour les experts des deux pays, pour qui ces deux journées ont été riches en nouveaux enseignements?», estime Wasim Mir, chef adjoint de mission à l’ambassade du Royaume-Uni à Brasilia.

Paulo Jannuzzi, Secrétaire national chargé de l’évaluation et de la gestion de l’information, rattaché au Ministère du développement social et de la lutte contre la faim, a rappelé les efforts accomplis par le Brésil pour produire des données utiles dans le domaine des politiques sociales.? « Depuis 13 ans, le Ministère investit dans la production de données en vue d’améliorer nos politiques publiques. Cet atelier est l’occasion pour nous d’acquérir les connaissances nécessaires à l’application de nos méthodes à plus grande échelle.? »

Cette manifestation était organisée par le Secrétariat chargé de l’évaluation et de la gestion de l’information (SAGI), rattaché au Ministère du développement social et de la lutte contre la faim, et par le Conseil de la recherche économique et sociale (ESRC) avec l’appui du CNPq et du Newton Fund, ainsi que le parrainage de la Banque mondiale, de l’UNESCO et de l’Initiative brésilienne d’apprentissage pour un Monde sans pauvreté (WWP).

 Marianna Rios, WWP